Un poème de Sylvie Reff-Stern, écrit au printemps 2024, portant dans ses vers l'espoir irréductible d'un renouveau

Tous les futurs appartiennent
à ceux qui viennent rendre l'homme à sa bonté
entre le ciel et nous rien n'a changé
nous assécherons ces guerres germées
dans les caves de nos peurs pour nous entraider
sans fin dans la certitude de l'amour
aussi vivant que l'eau sur les lèvres
après deux années de guerre un soldat russe avoue :
c'est comme si nous tirions sur les nôtres...
soi ou les autres, n'est-ce pas
divinement pareil
pas de fin à la douleur du monde
ni au royaume de Dieu au milieu de nous
pas de fin au courage de chacun
qui est celui de tous, sans fin ressuscité
avec ce miracle constant
de la simple continuité des jours
malgré ces frontières qui n'existent qu'au-dehors
car notre cœur reste la seule patrie
et ce grand bonheur d'être vivant
qui fait de chaque pas une prière.
Sylvie Reff-Stern
Commentaires