Le 2ème prix du concours des poètes de la Parole a été attribué à Lydia LEHMANN, pasteure de l'association Baptiste en Belgique, pour un ensemble de 4 pièces poétiques
Fleuve à mon tour
Il est une source
d’où coule des eaux
claires et fraîches
De vie
de lumière
de joie aussi
Lieu d’origine
nostalgie de
plénitude
Perdue
restaurée
murmurée
Un avec toi
pour toujours
en paix
Sans fin
coule et s’écoule
ta voix
À une autre source
de soif je meurs
en y venant souvent
Chez toi
je bois
de grandes gorgées
et deviens fleuve
à mon tour
Prolonger
ta source
nourrir de ta sève
prochain et étranger
généreusement
Psaume 36.10
C’est auprès de toi qu’est la source de la vie,
c’est ta lumière qui éclaire notre vie.
Jean 7.38
Celui qui croit en moi,
« des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur »,
comme dit l’Écriture.
Jours de famine
Ventre creux
titubant
j’arrive au désert
Jours de famine
de pleurs et peurs
froids et secs
Famine dans l’âme
craquelée
la peau de mon cœur
Tu es
la source inépuisable
pourtant parfois
je crie de faim, de soif
De tout mon désespoir
je choisis
de te croire
envers et contre tout
Une miette suffit
pour me garder en vie
un jour de plus
Un morceau de ton amour
une goutte de ta grâce
une poussière de ta Parole
Tu es
ma vie, mon tout
aux jours de famine
« Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine. »
Psaume 33.18-19
Augustin
Reposer en moi
j’essaie
encore et encore
Par habitude
par peur
parce que
Pas de mauvaise volonté
juste une autoroute
voie sans issue
Moi, centre de mon monde
ça me donne le tournis
des nausées pas loin
Mon âme effilochée
égratigné mon être
mais rien ne m’arrête
Je tourne et me retourne
sens de l’aiguille
et vice-versa
Mon cœur est sans repos
jusqu’à ce qu’il trouve
son centre en toi
Fait pour toi
ta paix m’inonde
jusqu’au derniers recoins
Non pas une fois pour toute
mais là à cette respiration
en cet instant
« Tu nous as faits pour toi,
Seigneur et notre cœur est sans repos
tant qu’il ne repose pas en toi. »
Augustin
Passage
Brique après brique
un passage
tu te frayes
Tu touches mon mur
avec tes mains
d’amour
Jamais
tu ne viens
avec un marteau-piqueur
Avec brusquerie
impatience
ou honte
Une petite ouverture
un jour de fête
Assez d’espace
pour faire passer
un rayon de ta grâce
Ma terre se chauffe
doucement
sous ton soleil
Dans ma ville retranchée
tu sèmes des fleurs
d’éternité
Plantes grimpantes
plus vigoureuses
que mes briques
Un jour
mon mur
ne sera plus
Et toi
tout en tous
Psaume 31.9, 22
« devant moi, tu as ouvert un passage »
« Béni soit le Seigneur : son amour a fait pour moi des merveilles
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