Extraits de "Variations Bibliques"
L'Ancêtre
décédé
pleure
ma fidélité
que je n'ai su
lui dire.
Alors je lui chuchote
mon cœur d'orphelin
tissé
d'Espérance
fragile
que vienne naître
une étoile
de réconciliation
par delà
les délimitations
humaines.
S'il me faut t'honorer
il me faut goûter
au présent de mes enfants
à leurs rires
et leurs pleurs
que vienne
scintiller
le temps
après le temps
où il faut conjuguer
l'Ancêtre
et sa descendance
en une danse circulaire
où se rejoignent les pôles.
Ainsi :
« laissez les morts ensevelir les morts »
EST
« le royaume des cieux appartiennent aux enfants »
où seul demeure
l'humble de passage
* *
Être la patience
de la graine.
Être le vent
portant le Verbe.
Être la marée
renaissant inlassablement.
Être la goutte de rosée
rafraîchissant les âmes.
Être l'enfant
qui pardonne.
Être dans le murmure
le balbutiement de l'éternité.
Être l'alphabet
guérissant les blessures.
Être le silence
de toute conversion.
Être un sourire
sur les lèvres
d'une Samaritaine exilée.
Brève présentation d'Alban
Je m'appelle Alban Dahmane. En me désignant ainsi, il me semble que j'ai tout dit, ou, pas assez, ou trop. Que de traversées, de blessures, d'exil, mais aussi de joies intenses sont inscrites au sein de mon identité nominale.
Lorsque j'écris que la couleur de mon âme est bleue, je revois la luminosité d'Alger. Il y eut aussi la banlieue parisienne, ses rires de jeunesse insouciante, puis ( ce qui témoignait déjà d'un malaise profond) son cortège funèbre d'overdosés. Quant à moi je fis des séjours en hôpital psychiatrique, j'avais perdu mon identité ,j'étais un handicapé psychique ( bien que je 'n'aime pas le terme d'handicapé en ce qu'il sous entend du moindre être ).
Je m 'en allais en province, dans la Vienne, là où je découvris Jésus qui est à mes yeux une quête infinie, et je m'aperçus (à la suite de lectures) que j'étais né en français, que j'habitais depuis toujours cette maison spirituelle, une langue et son espace la francophonie. Je décidai désormais que mon nom d'auteur serait Alban.
Je suis retraité et j'ai 63ans.
L'écriture est un des moyens d'habiter ma solitude, elle me structure, elle est un des lieux où se déploie mon être, elle est mon ami intime me conduisant vers des sentiers imprévisibles. L'écriture est quantique, elle n'est pas une ligne droite.
En ce qui concerne « Variations bibliques », j'ai été je ne dirais pas saisi (qui sous entend une prise) mais emporté par un élan, j'ai été écrit par un mouvement qui me dépassait, par une ondulation de vague en vague, par un ruisseau qui coule de lui même. Mon approche de la Bible est philosophique et poétique et non celle d'une relation théologique.
Comments